En 2018, les notaires isérois ont remarqué que le marché immobilier français affiché une tendance plutôt « saine, sans flambée des prix ». L’Isère a suivi cette tendance mais Grenoble, comme St Etienne, ont été les seules grandes villes françaises à avoir chuté si nettement.
En effet, Grenoble se classe dans les dernières villes avec – 3.9%, loin derrière Rennes à + 6%, Lyon à + 9% ou encore Bordeaux, en tête de classement, avec + 18% de hausse du marché immobilier.
Le diagnostic est difficile à poser, d’autant que la balance démographique reste stable selon les chiffres publiés par l’INSEE. Cette baisse est également contradictoire avec tous les classements qui font de Grenoble, une des villes les plus attractives de France que ce soit sur le plan économique ou démographique.
Me Nallet, notaire à Grenoble, explique que cette baisse du marché pourrait être lié à une « érosion de la confiance, une déception politique. » Le notaire prévient qu’il n’y a pas « un mais plusieurs arguments », et explique que Grenoble est victime du « Grenoble bashing » de la part des dirigeants, responsables économiques et des médias, ce qui alimente la perte de confiance et la désertification de la ville.
Madame Christine Garnier, conseillère municipale et vice-présidente en charge du logement à la Métropole, explique avoir tout de même constaté l’an dernier, un retour important des investisseurs confiants pour la dynamique de la ville, contrairement à ce qu’on entend dire avec le « Grenoble bashing ».
Elle explique également, qu’actuellement, certaines zones de Grenoble sont « en phase de renouvellement générationnel avec beaucoup de constructions des années 60 et 70, et donc beaucoup de successions en cours. De ce fait, beaucoup de logements sont disponibles, l’offre augmente considérablement et fait ainsi chuter les prix ».
Le marché immobilier grenoblois doit donc être nuancé sur son avenir et sa rentabilité au niveau de l’investissement locatif.
En ce début d’année, les agents immobiliers du Pays Voironnais sont plutôt confiants sur ce marché immobilier.
Ce secteur géographique est de plus en plus dynamique et profite de la désertification de Grenoble avec le report de la clientèle grenobloise.
« Les biens anciens sont moins recherchés sur ce secteur. Les investisseurs se tournent vers des produits immobiliers des années 1990/2000 » explique Maud Changeur, responsable d’une agence immobilière à Voiron.
Les professionnels de l’immobilier du secteur ont constaté une légère hausse des prix dû à un déficit des offres en ce début d’année.
Les communes de Voiron, Coublevie, Saint-Jean-de-Moirans et La Buisse sont les plus attractives mais d’autres secteurs comme La Murette se développe grâce à l’accès de l’autoroute.
Grenoble se place au 12e rang en 2018 dans le classement national des prix de l’immobilier, après avoir été en 2008 à la 5e place. Le prix médian est de 2 120 €/m² pour un appartement dans l’ancien, soit une perte de – 3.9% sur un an.
Quand est-il du pays Voironnais ? Le prix moyen du m² pour un appartement dans l’ancien est de 1 630 €, en hausse de + 4,5%. Quant au prix moyen d’une maison, on se trouve à 265 100 € en moyenne, soit une hausse de + 2,9 %.
Article rédigé par Emma Olmos, collaboratrice au cabinet.
Source : Le Dauphiné Libéré